Zhan Zhuang 站桩
la méditation debout
Une pratique plus que jamais d'actualité
Mindfullness, zen, pleine conscience, développement personnel etc… La méditation commence à être vantée partout et on lui accorde de tout nouveaux bénéfices scientifiques (!)
Beaucoup de techniques sont vantées par les média. Cela apporte certes de l’enthousiasme mais aussi beaucoup de confusion, retardant ou inhibant ainsi notre expérience.
De quelque obédience qu’elle soit (moderne, laïque, ou religieuse) la méditation s’expérimente simplement et n’est pas l’apanage d’élus ou d’illuminés. Toutefois sa simplicité cache une grande profondeur que les différents média souvent négligent pour mieux vanter une « tendance » ou pire : un produit de consommation.
Pourquoi la méditation debout ?
Certain voient des références au Zhan Zhuang (postures dite « de l’arbre ») dans plusieurs classiques chinois, d’autres l’intègrent (à profit) à leur école de Taiji quan, Qi gong etc, et lui greffe des significations et explications compliquées. Cela n’est pas important.
Ce qui compte c’est l’intérêt porté à cette technique de valeur dont l'origine se perd dans les méandres de l'histoire chinoise. Méditer, calmer son esprit en alliant le souffle et l’attention sur notre corps et sa posture induit une synergie complexe et « puissante ».
Le ressenti dépasse largement les explications et autre théories. Cette tradition n’a pas besoin d’être justifiée, elle place la personne à un niveau où la spéculation n’a plus sa raison d’être : vous seul savez.
Quel est le but ? Que dois-je rechercher ?
Soutenir et incarner les différentes postures de l’arbre demande une bonne dose de « lâché prise » ; et celui-ci sera fluctuant lors de la pratique au gré des mouvements de l’esprit. Lorsqu’on s’adonne à cet exercice où en apparence on ne "fait rien", les choses se produisent d’elles même et nous sommes tour à tour observateur et acteur.
La méditation créé de l’espace en nous. C’est cet espace que vous pourrez parfois retrouver «sans même y penser » dans la vie de tous les jours (y compris dans certain moment de tension).
Ne suis-je pas en train de « mal faire » ?
S’il existe un contenu théorique précis propre aux conceptions Chinoises (plus succinct que certain le voudrait…), il ne peut que brider la progression de l’élève, qui doit faire son cheminement.
Les indications éclairées du professeur guident et font écho au ressenti. C’est une voie d’écoute et d’autonomie. Les contenus théoriques ne sont finalement donnés que pour que le pratiquant dise « ah oui c’est donc ça ».